Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP et ex-secrétaire d'État français aux Solidarités actives contre la pauvreté a ouvert hier, mercredi 13 octobre, le premier colloque médical Franco-Arménien dédié à la prise en charge des blessés du conflit du Haut Karabakh.
Par Olivier Merlet
Dès le mois d'octobre 2020, trois établissements hospitaliers publics français se sont mobilisés pour venir en aide aux blessés de guerre du Karabakh. L'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), les Hospices Civils et le Centre hospitalier du Vinatier de Lyon ont dépêché sur place plusieurs missions médicales afin de pallier aux soins d'urgence et prêter main forte à leurs collègues et partenaires arméniens. Livraisons de matériel spécialisé, bien sûr, mais également échanges de pratiques chirurgicales et de connaissances spécialisées.
Les conférences et ateliers de ce colloque qui s'est ouvert hier, mercredi 13 octobre, s'enchaineront sur 3 pleines journées. Elles dresseront le bilan de cette première année d'efforts conjoints et surtout, tenterons d'en dégager toutes les perspectives d'avenir et de renforcement de cette coopération médicale franco-arménienne de haut niveau.
Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP et ex-secrétaire d'Etat aux Solidarités actives contre la pauvreté, menait la délégation française composée de nombreux médecins, chirurgiens et professeurs aux côtés de Patrick Deniel, secrétaire général des Hospices Civils Lyonnais et du Professeur Nicolas Georgieff, chef de service au Centre hospitalier Le Vinatier. Ils se sont tout d'abord rendus au mémorial du génocide de Tsitsernakaberd avant de rejoindre l'Université de médecine. Lors de la cérémonie d'ouverture, Anne Louyot, ambassadrice de France en Arménie, a salué l'initiative au nom du gouvernement français, vivement soutenue par les autorités arméniennes représentées par Anahit Avanesyan, ministre de la Santé, et Vahram Dumanyan, Ministre de l'Éducation, des Sciences, de la Culture et des Sports.
Traumatismes et pertes de substances des membres, prise en charge de la douleur et des psycho-traumatismes, infections ostéoarticulaires, rééducation neuro-orthopédique sont autant de sujets sur lesquels les spécialistes et différents intervenants seront amenés à débattre au cours de ces trois jours. Ils aborderont également les conséquences de l'utilisation d'armes non-conventionnelles et interdites au cours du conflit qui s'est traduite par l'apparitions de nouvelles pathologies, peu connues et exigeant de nouvelles approches médicales. C'est dans cette optique qu'a été décidée, à l'initiative de l'ONG Sante Arménie et de l'UGAB, la fondation d'un Centre Franco-Arménien de recherche médicale spécialisée dont l'inauguration se déroulera ce jeudi 14 octobre à l'institut national de Sante d'Erevan, parallèlement à ce colloque.