L'ombudsman arménien Arman Tatoyan est préoccupé par la politique continue de l'Azerbaïdjan d'inculquer l'arménophobie et la xénophobie, ainsi que par les provocations de ses forces armées à la frontière avec l'Arménie. Tatoyan insiste à nouveau sur la création d'une zone de sécurité dans les régions frontalières. Selon lui, la simple délimitation avec l'Azerbaïdjan, sans création d'une zone de sécurité, non seulement n'assurera pas les droits des citoyens arméniens, des résidents des localités limitrophes, mais elle entraînera de nouvelles violations des droits et un nouveau tour de tension.
M. Tatoyan note que les autorités azerbaïdjanaises non seulement n'ont pas réussi à mettre un terme à la politique d'arménophobie et de fascisme à l'encontre de la population arménienne, mais l'ont même approfondie. Les autorités azerbaïdjanaises continuent délibérément à infliger des souffrances psychologiques aux familles des captifs et des personnes disparues du côté arménien, violant les droits des captifs en ne divulguant pas leur nombre réel et en ne les renvoyant pas dans leur patrie.
« Des militaires azerbaïdjanais sont présents illégalement sur le territoire souverain de la République d'Arménie, à Gegharkunik et Syunik, perturbant la tranquillité d'esprit de la société arménienne. Aux alentours des villages de Gegharkunik et de Syunik, les forces armées azerbaïdjanaises continuent de violer grossièrement les droits des résidents frontaliers en faisant une démonstration d'armes, les gens sont privés de la possibilité d'utiliser leurs parcelles de terre et leurs pâturages », lit-on dans la déclaration.
Le défenseur des droits de l’homme souligne que la délimitation est d'une importance fondamentale pour tout pays ; elle constitue une garantie des droits de l'homme. Mais ce processus peut prendre des années, voire des décennies, et si les facteurs susmentionnés existent, l'urgence de garantir réellement les droits des habitants et des citoyens arméniens des régions frontalières exige la création d'une zone de sécurité autour de Gegharkunik et Syunik, sur toutes les sections de la frontière avec l'Azerbaïdjan. La délimitation pourrait ainsi être effectuée en parallèle avec la création de la zone de sécurité, estime-t-il.