Hob (Job) Ghazaryan, peintre de 15 ans, est l'aîné de sept enfants de la famille. Il vit dans l'un des domiks* de Gumri, avec ses parents, ses frères et sœurs et ses deux grands-mères. Malgré les conditions pitoyables du domik et les couleurs grises qui l’entourent, il capte le plus vif, le plus éclatant et crée des images ensoleillées. Afin de soutenir l’adolescent talentueux et sa famille, une exposition-vente des œuvres de Hob a été organisée le 2 avril dernier, à Erevan.
Par Anna Baghdassarian
C’est ce qui confirmaient tous ceux qui étaient présents, le 2 avril dernier, à l’exposition-vente des œuvres de Hob, organisée sur l’initiative de la bienfaitrice arméno-suisse Teresa Mkhitaryan. « Nous essayons de soutenir les familles qui ne désespèrent pas des difficultés et veulent aller de l'avant. Je cherche et trouve des enfants talentueux, des personnes qui vivent dans de très mauvaises conditions, mais continuent à lutter et cherchent à travailler. Il y a de la lumière à l'intérieur de Hob, et il utilise des couleurs vives dans ces œuvres. Grâce à notre association Germoglio, nous avons construit une maison pour la famille de Hob, mais elle est très grande, et on a encore besoin de différents objets. On leur ai proposé de l’aide financière pour acheter tout dont ils avaient besoin, mais les membres de la famille de Hob ont répondu qu'il serait mieux de les aider à vendre les œuvres de Hob, aportant ainsi leur propre contribution à la maison »,- a raconté Teresa Mkhitaryan.
Cela fait déjà neuf ans que Hob Ghazaryan peint. Il aime tracer la réalité dans ses œuvres et adore toutes les couleurs. Son peintre de prédilection est son professeur Samvel Galstyan, et seulement après son maître - Rembrandt et Ayvazovsky. Hob aime rêver, mais n'aime pas en parler... Par contre, ses objectifs ne sont pas un secret. « Je veux devenir un artiste très célèbre, avoir beaucoup d’expositions, mais partout où j'irai, Gumri avec ses paysages ne manquera jamais dans mes œuvres »,- assure Hob.
Alors que les organisateurs prononçaient leur mot d’ouverture, 30 peintures sur 50 avaient été déjà vendues via des réseaux sociaux. Les acheteurs étaient principalement de l'étranger. Puis une véritable agitation a commencé pour les 20 œuvres sans le label « vendu ». Les présents faisaient la queue pour emporter avec eux un « morceau » des paysages de Gumri. Quelques minutes après le label « vendu » est apparu sur toutes les peintures.
La brilliante carrière du jeune peintre de Gumri ne fait que commencer...
*préfabriqués destinés à reloger les sinistrés du séisme