Le vice-ministre arménien des affaires étrangères, Paruyr Hovhannisyan, n'a pas exclu le retrait des gardes-frontières russes de la frontière arméno-iranienne, mais aussi arméno-turque, après le renforcement des capacités de sécurité frontalière de l'Arménie. Il a tenu ces propos lors d'une conversation avec des journalistes le 24 janvier dernier, en réponse à une question concernant la visite prochaine de l'équipe des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
M. Hovhannisyan n'a pas expliqué ce que signifiait l'expression « renforcement des capacités », se contentant de noter qu'en Arménie, « le contrôle des frontières a toujours été effectué par une tierce partie, et que l'Arménie devrait à terme être en mesure de contrôler ses propres frontières ». Dans le même temps, le vice-ministre des affaires étrangères a noté que cette assistance des États-Unis visait à développer les capacités du service des frontières par le biais d'un échange d'expériences pertinentes.
M. Hovhannisyan ne pense pas que l'invitation de spécialistes américains puisse soulever des questions du côté iranien. Le diplomate a fait référence à une déclaration publiée après la visite de son collègue Vahan Kostanian (vice-ministre des affaires étrangères) à Téhéran, qui évoquait les relations de partenariat étroites et particulières entre les deux pays. « Je ne connais pas de sujet sur lequel nous ne pourrions pas nous mettre d'accord avec la partie iranienne. Nos relations sont à un niveau sans précédent, comme en témoignent les récentes visites mutuelles et les déclarations des responsables », a souligné M. Hovhannisyan.
Rappelons que lors de la signature de la Charte de partenariat stratégique entre l'Arménie et les États-Unis, le 15 janvier à Washington, l'ancien secrétaire d'État américain Anthony Blinken a déclaré qu'une équipe chargée des douanes et de la sécurité des frontières arriverait bientôt en Arménie. Cette visite aura pour but de renforcer les capacités de sécurité aux frontières, la coopération arméno-américaine en matière de sécurité et les capacités de maintien de la paix par le biais d'exercices.