Le véritable ambassadeur de la culture française et arménienne, l’une des voix les plus émouvantes de la chanson française, l’incarnation de l’amitié séculaire franco-arménienne, Charles Aznavour s'est éteint, dans la nuit du 30 septembre 2018, à l'âge de 94 ans.
« Il n’y a pas de sujet tabou. La chanson, elle vous rentre dans l’oreille et dans le cœur. Si vous êtes un peu attentif, ça peut vous aider »
Plus de 70 ans de carrière, des milliers de concerts dans le monde entier, plus de mille deux cents chansons, 180 millions d’albums vendus, son œuvre est immense. « La Bohème », « Emmenez-moi », « Une vie d’amour », « She », « Hier encore » : la liste de ses chansons est sans fin et touche le cœur de toutes les générations.
« Il n’y a pas de sujet tabou. La chanson, elle vous rentre dans l’oreille et dans le cœur. Si vous êtes un peu attentif, ça peut vous aider »,- disait le grand chansonnier.
A Erevan, à partir de 20h00 le 1er octobre l’étoile de Charles Aznavour s’est illuminée par des bougies. Des centaines d'Arméniens se sont réunis dans la place d’Aznavour, afin de lui rendre un dernier hommage. Un grand écran a également été installé dans le centre d'Erevan, montrant des photographies d'Aznavour. Les médias arméniens ne parlaient que du grand chanteur.
Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et l'ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte, ont aussi déposé des bougies et des fleurs en sa mémoire. « En Arménie un jour de deuil national sera déclaré le jour de l’enterrement d'Aznavour. Il devait se rendre mi-octobre au Sommet de la Francophonie, mais malheureusement cette rencontre n'aura pas lieu »,- a dit Nikol Pachinian.
Le lendemain, à partir de 10 heures du matin, le peuple à l’unisson s’est rendu au sommet de la colline de Cascade, où se situe la Fondation Aznavour. Le ciel pleurait aussi la mort du grand artiste, mais la pluie n’a pas eu raison des marcheurs venus lui rendre un dernier hommage. A 12 heures, l'équipe de l'ambassade de France en Arménie, les élèves, les étudiants et les employés du réseau éducatif français en Arménie - l'Université française en Arménie (UFAR), l’Université d’Etat d’Erevan, l'Ecole française Anatole France, le Centre d'Enseignement Professionnel Franco-Arménien (CEPFA) et l'Alliance française d'Arménie - se sont dirigés vers la fondation pour rendre hommage a Aznavour et pour inscrire leurs messages dans le livre de condoléances mis à disposition dans le centre par la Fondation Aznavour. Pour beaucoup d’entre eux, il était la raison d’apprendre la langue française.
« En Arménie un jour de deuil national sera déclaré le jour de l’enterrement d'Aznavour. Il devait se rendre mi-octobre au Sommet de la Francophonie, mais malheureusement cette rencontre n'aura pas lieu »,
L’Arménie dit « adieu » à Charles Aznavour devenu son emblème dans le monde entier...
