Selon le président de la Chambre des comptes d'Arménie, Nairi Sargsyan, la population de l'Arménie pourrait diminuer de 800 000 personnes au cours des dix prochaines années.
Par Olivier Merlet
« L'année dernière, 48 000 personnes ont quitté l'Arménie et ne sont pas revenues, le taux de natalité étant compris entre 1,6 et 1,7 partenaire en parallèle, la population d'Arménie perdra 800 000 individus dans les dix prochaines années si ce rythme se maintient ». Cette déclaration, reprise sur sa page Facebook par son auteur lui-même, le président de la Chambre des comptes d'Arménie (*), est extraite d'une interview donnée à Sputnik Armenia samedi dernier, 7 septembre.
Selon Nairi Sargsyan, le pays est confronté à de sérieux défis démographiques en tête desquels il place les questions de l'émigration et du nombre de naissances. « Après le lancement de la guerre en Ukraine, le nombre de citoyens voyageant vers la Russie a diminué, mais regardons attentivement ce qui se passe à l'ambassade américaine où des files d'attente se sont formées du tirage des "cartes vertes" ».
Pour cet officiel, le tableau n’est pas très encourageant en termes de croissance de la population. Selon les informations officielles, le taux de fécondité de 1,6 à 1,7 enfants par femme n'a guère évolué depuis des années et n'aurait pas été ajusté après la guerre des 44 jours [NDLR : 1,58 en 2021 selon la Banque mondiale]. Le président de la Chambre des comptes semble convaincu de son impact négatif sur les naissances et estime que l'indicateur pourrait plutôt « se situer dans une fourchette de 1,4 à 1,5. Si nous analysons de ce point de vue, la population de l'Arménie pourrait diminuer de 800 000 personnes au cours des 10 prochaines années. Autrement dit, si nous sommes 3 millions aujourd’hui, dans dix ans nous serons 2,2 millions. Encore deux décennies et demie, et il n'y aura plus d'Arméniens en RA si ce rythme est maintenu », a-t-il ajouté.
* La Chambre des Comptes, fondée en 2012 en tant qu'association publique de citoyens de la République d'Arménie est membre du Conseil d'amélioration de la politique des recettes du ministère des Finances de la RA et du Conseil public d'amélioration de l'administration des recettes du Comité des recettes de l'État de la RA.
