Hier, l’Arménie a célébré la plus grande fête d’été – Vardavar (Festival de la Rose). C'est l'une des principales fêtes de l'Église apostolique arménienne qui marque la Transfiguration de Jésus-Christ. Vardavar est le temps fort de l’été où les gens de tous âges s'aspergent d'eau entre eux de manière la plus inattendue. On dit que ce jour-là, l’eau que l’on verse l’un sur l’autre guérit et porte bonheur. Donc, au lieu de se fâcher contre les « arroseurs » et les insulter, le trempé doit remercier et… arroser à son tour.
L’histoire de la fête
Le terme Vardavar vient des mots arméniens Vard, qui signifie rose et var qui signifie soulèvement. L’équivalent de Vardavar est donc « se couvrir de roses » ․ Cette grande fête de l’eau et de la nature remonte à l’Antiquité. Elle est dédiée à Astghik, déesse païenne de la beauté, de l’amour, de l’eau et de la fertilité. Selon la légende, elle semait de l’amour dans tout le pays, et les habitants lui offraient des roses. Le dieu Vahagn, toujours en lutte contre le mal, protégeait et défendait cet amour. Il y a aussi une autre légende liée à la fête. Une fois, Astghik, en apprenant que son bien-aimé Vahagn était blessé, a couru le voir les pieds nus. Sur le chemin, elle s'était blessée les pieds sur des rosiers, et le sang rouge a couvert les roses. C'est ainsi que la rose rouge est devenue le symbole de l'amour.
Dans la tradition chrétienne, c’est la fête de la Transfiguration de Jésus-Christ. Selon la Bible, Jésus-Christ, rendu sur le mont Tabor avec ses disciples Pierre, Jacques et Jean, se trouve métamorphosé : l'aspect de son visage change, et ses vêtements deviennent d'une blancheur éclatante. Certains théologiens associent la fête de Vardavar au Déluge et à Noé, comme un rituel symbolisant la fin du Déluge.
Les festivités
Les festivités commencent très tôt le matin. Les gens de tous âges s'aspergent d'eau entre eux dans les endroits les plus inattendus. La fête est accompagnée des chants traditionnels, des danses et des jeux. Des pistolets à eau, des gallons d’eau, des seaux débordants dans les mains : les rues et même les routes se transforment en un énorme terrain de jeu. Il est également courant de voir des gens verser des seaux d'eau depuis leurs balcons sur des passants…
On dit que ce jour–ci, l’eau que l’on se déverse guérit et porte bonheur. Cette fête est aussi très populaire parmi les enfants, d’où vient cette expression « jouer au Vardavar». Enfin, c'est également un bon moyen de se rafraîchir pendant les journées chaudes d’été.
Par ailleurs, comme toujours, cette année aussi, un festival international de Vardavar avait été organisé dans le monastère de Geghard et l'ancien temple païen de Garni. La célébration comprenait des dégustations des vins et du gâteau traditionnel arménien gata, des chants et danses nationaux, des pavillons thématiques de la fête de Vardavar, représentant des traditions et des œuvres d'artisanat de différentes régions d'Arménie.
Vardavar au Boulevard de la Francophonie
Cette année, dans la ville de Massis, le 28 juillet était une double fête. Grâce aux efforts du Fonds de développement de Massis, du Centre de jeunesse de la ville, du Complexe sportif de famille de Massis, ainsi qu’avec le soutien de la Fondation de bienfaisance AFFA et la Fédération de cyclisme, le troisième Tour traditionnel de Massis a été lancé. Il a démarré de la Place de la République d'Erevan, à 09h00. Environ 100 cyclistes amateurs y ont participé. Parmi eux, l’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte, le vice-premier ministre arménien Tigrane Avinyan, le ministre de la Santé Arsen Torosyan ainsi que d’autres haut fonctionnaires arméniens.
La dernière station du Tour de Massis était le Boulevard de la Francophonie de la ville de Massis, où un tirage au sort de vélo GT a eu lieu. Pour sa participation et sa contribution au développement de la culture de cyclisme, une lettre de remerciements a été attribué au vice-premier ministre arménien Tigrane Avinyan, « Je voudrais remercier la Fondation AFFA pour la construction de ce magnifique Boulevard de la Francophonie et la mise en place d'un programme unique que l’on rencontre rarement dans des villes arméniennes, en particulier quand il s’agit des régions et de petites communautés. Je suis surpris de voir tout ce qu’il y a ici », - a souligné Tigrane Avinyan dans son mot de salutation.
L’ambassadeur de France en Arménie Jonathan Lacôte a également reçu une lettre de remerciements. Il a remercié à son tour le Fonds de développement de Massis et la Fédération de cyclisme d’avoir organisé la fête. L’ambassadeur a fait remarquer que cette année, le Tour de Massis s'est tenu le même jour que la finale du Tour de France, et a ajouté que le cyclisme est l'art d'être ensemble. Après le tirage au sort, l'ambassadeur, le vice-premier ministre et les habitants de la ville ont « joué » au Vardavar dans une ambiance très chaleureuse.